Des probiotiques pour lutter contre des migraines
Alors que les recherches sur le microbiote intestinal sont en plein essor, de récents travaux semblent indiquer qu’il existerait un lien de corrélation entre celui-ci et les migraines. De précédentes études avaient déjà établi un lien entre le microbiote et des troubles psychologiques ou neurologiques, qu’il s’agisse de dépression, d’anxiété, des maladies d’Alzheimer et Parkinson, et de sclérose en plaques notamment. Il y a quelques mois, des chercheurs mettaient en évidence la présence dans 34 cerveaux humains analysés post-mortem de plusieurs souches bactériennes également présentes dans l’intestin, issues de trois grandes familles (Fimicutes, Bacteroidetes, Proteobacteria).
Si leur rôle précis reste encore mystérieux, une chose est claire : les intestins communiquent avec le cerveau en permanence, et le microbiote intestinal joue un rôle important dans ces échanges. Une étude datant de 2016 (1) avait établi un lien de corrélation entre migraines et bactéries. Dans cette étude, les personnes les plus promptes aux migraines avaient un taux plus élevé de bactéries associées à la production de monoxyde d’azote. Ce gaz est connu pour sa capacité à provoquer des migraines. En 2019 et suite à ces travaux, des chercheurs (2) ont montré qu’une supplémentation en probiotiques à hauteur de 4 milliards UFC par jour permettait de réduire significativement la fréquence des migraines. Après huit à dix semaines de traitement avec ce mélange de 14 souches (dont Lactobacillus, Bifidobacterium, Bacillus subtilis, Streptococcus thermophiles et Lactococcus Lactis), la fréquence des crises a, en effet, baissé de 45 % chez les personnes souffrant de migraines chroniques, et de 40 % chez les personnes souffrant de migraines épisodiques.
Deux modes de communication possibles entre cerveau et intestin ont été avancés. Ces communications se feraient ou bien par le sang, ou bien par le nerf vague. Cette deuxième théorie représente le moyen de communication le plus direct, le nerf vague étant le principal nerf qui relie le ventre au cerveau. Des expériences ont d’ailleurs montré qu’en retirant certaines bactéries ciblées des intestins, l’expression de certains récepteurs du cerveau s’en trouvait modifiée. En réitérant l’expérience, mais cette fois en coupant le nerf vague, les chercheurs ne constataient pas de modifications des neurorécepteurs. Ceci plaide pour un rôle du nerf vague dans la communication entre intestin et cerveau.
Sources :
(1) mSystems, journal de l’American Society of Microbiology, 2016.
(2) Cephalalgia, 2019.
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